dimanche, juin 25, 2017

It isn't all bad

Une fois n'est pas coutume, je vais dire du bien de mon pays d'adoption (et cela inclut le Texas, parfaitement). J'ai déjà évoqué le confort américain, auquel on s'habitue très bien, et qui m'aide à comprendre pourquoi les Yankees sont souvent si perdus lorsqu'ils voyagent, même en Europe. Comment ça, y'a pas d'air conditionné chez vous ? Et l'ascenseur ? Nooon, les supermarchés ferment le dimanche et après 20H en semaine ?
Bref, un autre aspect de la vie ricaine qui me plaît, c'est le customer service, ou service client. Là où le serveur parisien vous fait sentir que vous avez de la chance d'être admis à dîner dans son restaurant, et que si vous êtes gentil il daignera vous apporter une carafe d'eau à la troisième demande, le serveur étatsunien vous déroule le tapis rouge. Il remplit constamment votre verre, vient vous demander plusieurs fois si tout se passe bien, même dans un petit boui-boui sans prétention, et s'il se trompe dans la commande, si elle tarde trop ou si votre pizza est trop cuite, une fois sur deux vous avez le droit à un truc gratuit. Le serveur américain est limite obséquieux. Il a intérêt, remarquez bien : jusqu'à un quart de son salaire dépend des pourboires, et il est légal au Texas de ne le payer que 2,13 dollars de l'heure. Oui, vous avez bien lu. C'est donc au client satisfait de lui assurer de quoi vivre dignement.
Mais force est de constater que cette culture est présente dans toute l'industrie des services. A titre d'exemple, pour nos vacances de Pâques, nous avions choisi un vol pour le Mexique un peu trop tôt, compte tenu de l'heure à laquelle nous quittons l'école et des embouteillages du vendredi soir. Le check-in se terminait à 17H, nous avons débarqués suants et soufflants à 17H10. Sans grand espoir, et recalculant déjà le coût de notre séjour avec un vol acheté en dernière minute, je me suis approchée du comptoir. L'employé a passé 15mn à essayer de forcer le système informatique à accepter mon enregistrement, et a passé tout plein de coups de fil à plein de collègues partout. Quand il m'a dit "désolé, je ne peux rien faire", j'étais reconnaissante des efforts fournis. Mais quand il m'a emmenée vers une autre employée qui a débloqué la situation à 17H25 pour un vol à 18H05, je les aurais presque embrassés. J'ai essayé d'imaginer ça en France. J'ai pas réussi. 
Dans les divers magasins, chez le coiffeur, à l'école, c'est comme ça : les gens sont super sympa. Le caissier du supermarché vous demande régulièrement quel est votre superhéros préféré, ou ce que vous allez faire pour le long wek-end. En revanche, se faire de vrais amis américains est souvent difficile pour les expatriés : au-delà de cet aspect cool et souriant, on a du mal à "toucher" les locaux et à établir une relation plus profonde. Il n'empêche, cette gentillesse de surface facilite grandement les rapports sociaux de base, et ça fait du bien.